FIVAPE – Protocoles Recommandés – Covid19

Date de publication : 18 Mar 2020

Covid-19 : Rappel des règles sanitaires à respecter

Le Gouvernement a choisi de permettre la réouverture des commerces spécialisés dans la vente de produits du vapotage, malgré les mesures de confinement imposées en raison du Covid-19.

Cette décision est une reconnaissance de la mission de santé publique portée par les professionnels français du secteur de la vape, et notamment des presque 900 structures adhérentes à la Fivape. Les industriels et commerces spécialisés, indépendants de l’industrie du tabac, ont permis à 700 000 Français d’échapper définitivement à la nocivité de la cigarette, et à 3 millions de s’en éloigner en adoptant la vape dans une démarche de sevrage. À tous, nos professionnels apportent l’espoir d’échapper aux tragiques conséquences du tabagisme, attestées chaque année par la mort de 73 000 Françaises et Français.

Continuer de servir les vapoteurs et futurs ex-fumeurs, c’est faire notre part dans la lutte contre le Covid-19. En effet, alors que la dangerosité du tabac n’est plus à démontrer, il semble que, face à la pandémie actuelle, le tabac soit un facteur aggravant : de récentes études ont révélé que fumer augmente de 50% les chances de développer une forme sévère du coronavirus(1).
Dans ce contexte, il est impensable d’interdire l’accès aux produits du vapotage des spécialistes du secteur, sous peine d’encourager insidieusement les vapoteurs à retourner vers la cigarette en plein milieu d’une démarche difficile et courageuse de sevrage tabagique.

Depuis plusieurs années déjà, de nombreux représentants du corps médical, toutes disciplines confondues, soutiennent que le vapotage est un excellent outil pour lutter contre le tabagisme. Aujourd’hui, l’Etat les a officiellement rejoints, et nous ne pouvons que nous en féliciter.

Cependant, nous appelons chacun de nos adhérents à la responsabilité. Commerçants ou industriels, nous sommes avant tout des professionnels spécialisés dans la réduction des risques. Le contexte actuel nous appelle plus que jamais à le démontrer, en adoptant des pratiques et protocoles extrêmement rigoureux, à respecter strictement : ils engagent le sérieux de la filière et
constituent la seule barrière pour protéger efficacement consommateurs et salariés.

Vous trouverez donc ci-après nos recommandations.

(1) https://www.alliancecontreletabac.org/actualites-blog/2020/3/4/note-dinformation-coronaviuscovid19-fumer-augmente-le-risque-de-dvelopper-une-forme-svre-ou-trs-svre-de-la-maladie

Message de la Fivape :

Cette situation pourrait durer. Les observations de l’étranger laissent à penser que l’activité ne reprendra pas « comme avant » avant de nombreux mois. De même, des situations de confinement risquent de se reproduire à l’avenir, pour plusieurs semaines et de façon impromptue.

Il est donc très important d’entendre les recommandations qui suivent avec une vision a minima de moyen terme. Adopter les bons procédés aujourd’hui, c’est s’assurer d’être au niveau des exigences du monde de demain, a fortiori lorsque les pouvoirs publics reconnaissent notre mission de santé publique.

Les présentes dispositions s’adressent à toute notre filière. La Fivape est une fédération interprofessionnelle, son champ regroupe plusieurs métiers. Intégrer intelligemment la fabrication, la distribution et la vente permettra une avancée sûre et efficace de l’ensemble de la chaîne des produits de la vape.

En ce début de confinement, la priorité nationale et absolue est à la limitation de la propagation du virus. L’objectif est de désengorger les hôpitaux et de laisser du temps à la science pour trouver des traitements.

L’Etat Français, en statuant sur l’ouverture des commerces de vapotage, a reconnu notre intérêt public. Tout comme les autres commerces autorisés, il nous faut nous organiser pour respecter deux objectifs difficilement réconciliables : fournir et protéger. Dans cette phase de sidération, d’angoisse et de remise en question de notre organisation sociale, notre statut d’organisation patronale, d’une filière indispensable, implique des responsabilités. La première est de respecter les libertés individuelles et les sensibilités de nos salariés.

Sur ce point, notre recommandation est double :

1 – Aucune pression ne doit être exercée sur les équipes. Seuls doivent rester en rotation ceux qui le souhaitent, sur la base du volontariat, en comprenant le sens de la mission de service public qu’ils s’apprêtent à accepter. L’exercice du droit de retrait ne doit jamais être entravé. Si vous n’avez personne pour tenir un point de vente, ou pour assurer le fonctionnement d’une chaîne de production, prenez des dispositions et fermez.

2 – Vous devez être en capacité d’assurer la sécurité des équipes au travail. Aussi, sans fournitures de protections correctes, pas de reprise. Au regard des pénuries actuelles, nous savons que cette recommandation sera un facteur limitant à court terme.

La Fivape demande à tous ses adhérents se trouvant dans l’incapacité technique de respecter ces règles de ne pas ouvrir leurs points de vente ou leurs chaines de production.

Bon courage à toutes et à tous, nous restons mobilisés, à vos côtés.

Jean Moiroud et le conseil d’administration

Protocoles, recommandations et gestes barrières

Offre :
Nous demandons aux fabricants d’e-liquide de restreindre leur catalogue pour ne proposer à la vente que les produits les plus vendus de leur offre (règle du 20/80).
Nous savons que maintenir un catalogue riche demande des moyens humains et logistiques importants. Il faut nous faciliter la vie pour permettre une organisation sûre.
Nous demandons aux boutiques spécialisées d’entendre ce conseil, d’adapter leurs commandes et d’expliquer la démarche aux clients. Nous proposons que ce filtre soit fait de manière « économique » par les fabricants, sur la base des besoins essentiels des distributeurs pour permettre le sevrage tabagique des consommateurs.

Logistique :
Une réflexion doit être menée sur les approvisionnements : répartissons la charge de travail en fonction des expertises de chacun. Aussi, il serait judicieux pour un réseau de ne pas demander à un fabricant d’assurer le routage vers toutes ses enseignes de son réseau, mais de centraliser une grosse commande vers sa plateforme, et d’ensuite répartir en local.
Il en va de même pour le recours aux grossistes. La logistique est leur expertise et doit être mise à profit pour faciliter la vie des entreprises du secteur.
Cette disposition vise également à répartir la charge logistique entre le transports routiers et les services « express ».

Le service en points de vente physiques :

1. Les vendeurs :

– L’organisation d’un service à la porte, dans l’optique de limiter les risques, est la solution de vente directe « en présentiel » la plus adaptée avec le système « drive » (retrait à la porte de
commandes passées en ligne).
– Le port d’un masque par le vendeur doit être obligatoire. À défaut, et tant qu’il sera difficile de s’en procurer dans les quantités nécessaires, l’utilisation d’un foulard est recommandée.
– L’usage de gel hydroalcoolique pour se frictionner les mains entre chaque client doit être systématique. Il est également possible d’opter pour l’usage de gants en latex jetables, à changer entre chaque client.
– Si l’organisation de la structure autorise la présence de 2 vendeurs, et en cas de file d’attente, l’un des deux peut sortir pour prendre les commandes afin de les préparer ensuite dans la boutique. Cela permet aux clients de n’avoir plus qu’à payer à l’intérieur, avant d’emporter leurs commandes.
– Aucun contact physique ne doit avoir lieu entre les vendeurs, ni avec les clients.
– Les vendeurs ne doivent pas vaper dans les magasins, afin de respecter les gestes barrières élémentaires.
– Le passage d’un désinfectant de type Wyritol entre chaque client doit être systématique, sur la poignée de porte, le comptoir, la caisse, le terminal de TPE et sur tout objet susceptible d’être manipulé par le client.
– Aucun test de saveur ne doit être réalisé, même avec un embout jetable.
– Les manipulations de matériels doivent être réduites au strict minimum.
– Les SAV courts peuvent être pris en charge à la minute, les SAV plus longs doivent être confiés par le client pour un retour matériel sur RDV.

2. Les clients :

– Lorsque l’option de « vente à la porte » ou de drive n’est pas possible, pas plus d’un client à la fois ne peut être accueilli en boutique, pour un temps de présence à écourter au maximum.
– L’usage de gel hydroalcoolique pour se frictionner les mains à l’entrée du magasin doit être systématique.
– La file d’attente doit se tenir à l’extérieur du magasin, en respectant a minima un mètre de distance entre chaque personne.
– Aucun contact physique ne doit avoir lieu entre les clients, ni avec les vendeurs.

 

Fabrication d’e-liquide :

Une note spécifique à la fabrication d’e-liquide sera transmise ultérieurement.

 

Jean Moiroud (et le conseil d’administration)

Charly PAIRAUD - Membre CA / Sciences et industrie, le 18 mars 2020