Communiqué de presse de la Fivape.
Lundi 13 février 2023, le CNCT a dévoilé un rapport relatif à la publicité sur les “nouveaux produits du tabac et de la nicotine” comprenant une dizaine de propositions, dont l’interdiction des arômes dans les e-liquides. Certaines de ces propositions constituent un risque majeur pour la santé publique et pourraient avoir des conséquences dramatiques si le Gouvernement choisissait de s’en inspirer dans le cadre du futur Plan National de Lutte contre le Tabac (PNLT).
Depuis son arrivée en France il y a 10 ans, la vape s’est imposée comme l’outil de sevrage préféré des Français pour arrêter le tabac. Elle permet chaque jour à 4 millions de Françaises et de Français de se tenir éloignés du tabac et contribue directement à la diminution du nombre de décès liés au tabagisme. La vape est l’outil de sevrage le plus efficace, devant les substituts traditionnels, comme le constate la revue Cochrane dans sa dernière étude(1).
Ce consensus scientifique n’est pas pris en compte par le CNCT qui privilégie une idéologie inefficace, stigmatisant les fumeurs au lieu de les aider à se sevrer du tabac. Ainsi, le rapport publié hier dresse des propositions qui, si elles étaient appliquées, réduiraient à néant les efforts déployés depuis 10 ans pour réduire le tabagisme. La plus inquiétante d’entre elles est un appel à l’interdiction des arômes dans les produits de la vape sous prétexte que ces derniers constitueraient une voie d’entrée dans le tabagisme.
Prenons un peu de hauteur et rétablissons quelques faits scientifiques :
● La vape ne conduit pas les jeunes au tabac. Toutes les études sérieuses montrent depuis 10 ans, partout dans le monde, qu’il n’existe pas d’effet passerelle entre la vape et la cigarette conventionnelle. (2)
● La variété des arômes est un élément décisionnel central de la démarche de sevrage tabagique par la vape, mais également un facteur de maintien de la motivation (3)
● Réduire les arômes à la seule “saveur tabac” serait contre-productif : comment demander aux fumeurs d’arrêter le tabac en ne leur autorisant que la saveur dont ils cherchent à se défaire ?
Ces propositions sont faites sous couvert d’une meilleure protection des mineurs. Or, la vente de produits du vapotage leur est strictement interdite, et ce depuis 2016. Interdire les arômes reviendrait à cibler des produits qui aident directement et avec une grande efficacité les 4 millions de vapoteurs, et pourraient aider les 13 millions de fumeurs restants à sortir du tabac.
« Les 8000 professionnels du vapotage qui travaillent au quotidien pour aider les fumeurs savent combien la diversité des arômes est un facteur essentiel de la démarche d’arrêt du tabac par la vape. Il est vital de les entendre à l’heure où la consommation de cigarettes repart à la hausse. » Jean Moiroud – Président de la Fivape.
La Fivape est convaincue que les données scientifiques et le bon sens sauront l’emporter sur une idéologie qui vise à anéantir tous les efforts réalisés pour éloigner les fumeurs du tabac. Nous demandons à rencontrer le Ministre de la Santé, afin de trouver ensemble les meilleures solutions pour permettre aux 13 millions de fumeurs français de décrocher du tabac.
1 Electronic cigarettes for smoking cessation
2 Does e-cigarette experimentation increase the transition to daily smoking among young ever-smokers in France ?
3 Preferred flavors and reasons for e-cigarette use and discontinued use among never, current, and former smokers